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lundi 9 avril 2012

Prochainement allumage des feux de la R:.L:.Ibn ARABI à l'Orient de Saint Pierre ( La Réunion )

Prochainement à l'Orient de Saint Pierre ( La Réunion ) allumage des feux de la Respectable Loge de Recherche " Ibn ARABI " du Grand Orient Arabe Œcuménique ( GOAO ) en présence du Grand Maître Mondial le T:.S:.F:. Jean-Marc ARACTINGI et du Grand Maître pour l'Océan Indien le T:.I:.F:. Bruno RAFFI et de plusieurs hauts dignitaires d'Obédiences amies. Ibn ARABI a vécu de 1165 à 1245. Sa vie est partagée en deux : 40 ans en Andalousie et dans le Magheb, 40 ans en Orient. Né à Murcie, son tombeau est à Damas. Abdelkader suivit ses pas jusqu’à mourir dans la modeste maison où il vécut. Né dans une famille noble, il abandonne les biens matériels pour entrer dans la voie avant 20 ans. Dès lors, sa vie est faite de visions, de voyages auprès de maîtres spirituels, de rédaction de plus de 400 ouvrages. Dans un monde qui se défait, Reconquista et déclin des Almohades, à l’Ouest, croisades et invasions mongoles à l’Orient, il fut comme un exilé distancié de la fureur du monde apparent et attaché à percer les derniers secrets métaphysiques. Sur le plan philosophique, Ibn Arabi est un continent. Il est en apparence à l’opposé d’ibnRushd qu’il rencontre à 18 ans. Il représente le pôle de la tradition mystique, initiatique, et métaphysique. Son passage d’Occident en Orient est physique mais aussi symbolique. Comme Athènes et Jérusalem, l’Orient et l’Occident sont deux pôles contradictoires d’une réalité essentielle : raison et mystique, soufisme et ésotérisme shiite, monde arabe et monde irano-turc. La pensée d’Ibn Arabi est ardue. Elle témoigne d’une expérience des limites où nous devons accepter l’existence effective de visions, de dialogues avec des prophètes et des défunts, de montée au ciel auprès du trône de Dieu et des saints, de télétransportation. Ibn Arabi se situe dans la tradition des saints et prophètes. De cette expérience, il tire une philosophie de l’être qui dans son essence tutoie les systèmes métaphysiques les plus exigeants. Ainsi sa théorie de l’Unicité de l’être distingue l’être inconditionné et inconnaissable et sa traduction sous forme de croyance accessible. Ce monothéisme transcendantal exclut toute possibilité d’intolérance. Il imagine un désir de Dieu d’être connu, aimé, qui le conduit à créer le Monde et l’Homme. De dédoublement est une suite de théophanies : dans le monde, se reflète l’être comme dans un miroir. Cette dualité est et n’est pas. Elle est, car la créature n’est pas le créateur, elle n’est pas, car en elle, l’être se réfracte. Théophanie de l’être, l’Anthropos Divin est l’Adam Kadmon, le saint-Esprit, l’archange Gabriel de nos traditions. C’est le Logos, qui fait la loi et ordonne le Monde. Le Logos n’est pas l’être mais son émanation. Derrière la loi, se tient donc un être inconnaissable. Kant ne dit pas autre chose ni Heidegger. Selon Ibn Arabi, la Réalité métaphysique de Mohamed le prophète est le sens caché et continu des traditions prophétiques légiférâtes. Adam, Noé, Moïse, Abraham, Jésus et Mohammed ne sont qu’un seul et même être métaphysique, forme accessible aux hommes de l’Anthropos. Selon Ibn Arabi, Mohamed est le Sceau de la prophétie légiférante, la sharia, lui-même est le Sceau de la réalité mohammadienne, le sens ésotérique du Coran et des prophètes, et Jésus est le sceau de la walaya, la sainteté. Ibn Arabi accorde donc une place particulière à Jésus alors même que les croisades font rage. Le devoir de l’homme est donc de chercher en lui, en abandonnant l’Ego par l’humilité, le « Seigneur qui est en lui », la forme singulière de l’Anthropos dont son cœur est le miroir. Ainsi pour Ibn Arabi, entre les mondes de l’intelligible pur, le monde des idées de Platon et le monde sensible, se tient un troisième monde, le « mundus imaginalis », monde perdu par la rationalité moderne où se tiennent « vraiment » les outils de la médiation entre intelligible et sensible : anges, prophètes, rites initiatiques, Tradition. Cette réalité virtuelle, cette imagination créatrice est un monde créateur de sens, le Parole. L’initiation permet d’ouvrir la porte de ce monde caché à ceux qui sont trompés par les apparences ou les ergotages de la raison pure. Par cette prodigieuse architecture, Ibn Arabi se tient aux côtés des grands maîtres qui se tiennent à l’écart des religions sociales. Il ouvre la voie d’un dialogue entre traditions pour approfondir la Tradition convergente des traditions. Cette œuvre est difficile mais avec du travail, chacun peut en tirer profit. source:RL Averroes,O:.de Roubaix (GLDF). http://www.grandorientarabe.org

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