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vendredi 15 juin 2012

Colloque au Sénat organisé par le Grand Orient Arabe Œcuménique le Samedi 13 Octobre 2012

Ce Colloque qui a pour thème " Spiritualités dans la cité " est organisé par le Grand Orient Arabe Œcuménique(GOAO) avec la participation de la Société d'Etudes Ismaéliennes de France. Il aura lieu le Samedi 13 Octobre 2012 à 10h au Sénat à Paris ( France) et sera suivi d'un déjeuner (Salle Napoléon) sous le Patronnage du Ministre de la Culture et sous la Présidence du Grand Maître Mondial du Grand Orient Arabe Œcuménique Jean-Marc ARACTINGI. Les Intervenants: * Le Mot du Ministre de la Culture * Jean-Marc ARACTINGI, Grand Maître Mondial du Grand Orient Arabe Œcuménique : " Spiritualité maçonnique dans la cité " * Cheikh Khaled BENTOUNES, Maître spirituel de la Tariqua Alâwiyya, Président honoraire de l'Association Internationale des Amis de l'Islam: " Le Vivre ensemble " * Karim Hervé BENKAMLA, Vice-Président fondateur de l'Amitié Judéo-Musulmane de France et délégué général du Conseil français des musulmans laïcs: " Les relations Judéo-Musulmanes en France " * Christian LOCHON, Professeur à l'Institut de formation des Imams de la Grande Mosquée de Paris: " Visibilité de l'Islam en Europe " * Dr RAHMATOULLAH, Président de la Société d'Etudes Ismaéliennes de France: " Polarité entre din (religion) et dawla (état) en Islam" Pour ceux qui souhaitent s'y inscrire, prière d'écrire à : secretaire@goao.org

dimanche 10 juin 2012

Des Francs-Maçons parmi les ambassadeurs de l'Islam Mystique

Henry Corbin et René Guénon Louis Massignon, Henry Corbin, René Guénon, Frithjof Schuon...Quelques Européens dont des francs-maçons (Corbin, Guénon..) ont consacré leur vie à faire entendre la dimension universelle de l'Islam. Si les Européens du Moyen-âge ont le plus souvent vu dans la religion musulmane une manifestation satanique, le Siècle des Lumières contribua à l'apparition d'une vision plus positive. Goethe consacra au prophète de l'Islam son premier grand poème (Mahomets Gesang, 1773), avant de rédiger son Divan à l'orientale en s'inspirant du persan Hafez. Bonaparte vouait une admiration sincère à cette religion sans mystère ni cléricature ainsi qu'à son prophète inspiré et conquérant; ce qui détermina pour une bonne part sa politique musulmane pendant la campagne d'Égypte en 1798-99. Mais l'accès à une connaissance plus profonde de la religion musulmane fut l'œuvre d'orientaliste et d'écrivains engagés. En premier lieu Louis Massignon, jeune orientaliste agnostique et dandy, qui entreprit en 1907 une thèse sur Hallâj, le martyr de la mystique musulmane (exécuté en 922). Fait prisonnier par la police ottomane au cours d'une expédition archéologique en Irak en 1908, accusé d'espionnage et menacé de mort, il vécut en une nuit une conversion religieuse radicale et paradoxale: devenu catholique fervent, il se consacra désormais à l'exploration d'une spiritualité musulmane vis-à-vis de laquelle il se sentait redevable. Professeur au Collège de France, il publia une œuvre scientifique considérable (environ huit cents titres), et intervint de façon militante dans diverses crises où la France se trouvait engagée face au monde musulman (Syrie, Maroc, Algérie). Son impact fut particulièrement profond auprès du public catholique : il ne se borna pas seulement à promouvoir un dialogue islamo-chrétien actif, mais réaffirma la valeur universelle du message musulman. Être chrétien ne consistait pas pour Massignon à valoriser une vérité dogmatique excluant les autres religions, mais à rechercher l’universelle vérité partout où elle se manifestait : en ce sens, il induisit une manière de révolution au sein du catholicisme. Écouté par de hautes instances au Vatican, il marqua une pléiade d’orientalistes d’envergure (Gardet, Arnaldez, Anawati), de théologiens (Jean-François Six) et d’écrivains (Claudel). Assez différente fut l’influence exercée par l’œuvre de Henry Corbin (1903-1978), philosophe de formation-il fut le premier, en 1939, à traduire des textes de Heidegger en français- qui avait appris l’arabe et le persan. C’est notamment au contact de Massignon qu’il découvrit la philosophie illuminative en Islam (1929), puis, à partir de 1945, la gnose et la philosophie chiites de l’Iran. Son œuvre écrite aborde certes le chiisme, mais aussi la philosophie d’inspiration hellénistique (Avicenne) et iranienne (Sohrawardi), la mystique proprement dite (Ibn Arabi notamment), l’alchimie, etc. Il rendit accessible au public occidental les voies de l’ésotérisme musulman et de la pensée chiite, qui ressemble à un christianisme où la gnose aurait prédominé sur la théologie des conciles. Il mit également en valeur la dimension visionnaire et onirique de l’expérience mystique, qu’il traduisit par le vocable « monde imaginal » : il ne s’agit plus ici de l’imagination au sens de fantaisie, source de toutes les erreurs, mais d’une perception à part entière qui donne accès à une véritable connaissance du versant métaphysique de la personne humaine. On se doit par ailleurs de rappeler l’œuvre singulière de René Guénon dont les idées entraînèrent la conversion de plusieurs intellectuels occidentaux. Frithjof Schuon s’affilia dans les années trente à l’ordre nord-africain de la Shâdhillîyya et diffusa un enseignement de tendance universaliste autour du thème de « l’Unité transcendante des religions » (titre de l’un de ses livres, paru en 1949). Installé d’abord en Suisse, il partit pour les États-Unis où il devint l’un des chefs de fil de la tendance dite « pérennialiste », cherchant à redécouvrir une sagesse primordiale à partir des traditions religieuses particulières. Plu discret, moins médiatique, le Roumain Michel Valsan (1907-1974), rédacteur et éditeur à Paris de la revue « Études traditionnelles » transmit lui aussi la tradition shâdhilîe, notamment auprès d’Européens convertis. Les groupements qui se réclament de son enseignement sont assez nombreux (quelques dizaines de milliers de personne en France) et soucieux de l’application rigoureuse de la Loi musulmane. Enfin, la spiritualité musulmane est à présent mieux connue grâce à l’action de maîtres spirituels orientaux qui se sont efforcés d’en traduire le message en terme « modernes ». Mentionnons, parmi d’autres, Idries Shah (né en 1924). D’origine indo-afghane, installé en Grande-Bretagne, il est l’auteur d’une œuvre fondée notamment sur les paraboles et historiettes souvent humoristiques qui illustrent les doctrines soufies dans la tradition irano-turque. Ses disciples sont nombreux en particulier dans le monde anglo-saxon (parmi eux, l’écrivain Doris Lessing), mais ne sont apparemment pas organisés en une confrérie structurée comme les Shâdhîlîs. Il est difficile d’imaginer le visage de l’Islam qui se dégagera au XXIème siècle à partir de ces apports composites. Il semble en tout cas que, plus qu’une doctrine, une morale ou des rituels, il offrirait aux Occidentaux un surcroît de lyrisme, de passion, voire de « folie sacrée » dont ils sont mutilés depuis des siècles. Ce serait en tout cas suivre le conseil du grand poète mystique persan, Roumi (+ 1273) : « Ne demande pas l’eau, demande la soif et les sources se mettront à jaillir du sol et à descendre du ciel. » Pierre Lory www.grandorientarabe.org

vendredi 8 juin 2012

LIBAN: Fils de Gibran Tuéni*, l'un des premiers francs-maçons du Liban, Ghassan Tuéni est décédé à l'âge de 86 ans!

Le Grand Orient Arabe Œcuménique lui rend un vibrant hommage et présente toutes ses condoléances à sa famille et au LIBAN. Une vie qui se mêle à l'histoire du Liban Ghassan Tuéni est l'une des figures majeures des sphères politiques et médiatiques libanaises. Député depuis 2005 et à la tête du journal An Nahar depuis 1948, il a notamment publié en 2009 un livre qui a suscité de nombreux débats: Enterrer la haine et la vengeance, après la mort de son fils, le député Gebran Tuéni. Né à Beyrouth en 1926, Ghassan Tuéni fait ses études à l'université d'Harvard aux Etats Unis. A 22 ans il prend la tête du journal indépendant Al-Nahar fondé en 1933. La figure du père de Ghassan Tuéni a pu peser dans ses choix. Son père ,comme nous l'avons vu ,était franc-maçon, il avait été ministre de l’Education nationale avant l’indépendance de 1943 puis ambassadeur. Ghassan Tuéni dit de lui qu'il était épris de liberté, et qu'il lui a légué ce patrimoine. La mère de Ghassan est elle aussi une figure importante. Il tient d'elle sa foi orthodoxe. Ghassan Tuéni devient député à 24 ans. Dès lors, il exprime un engagement pour son pays qui n'a pas faibli. Il a été le premier député du parti social nationaliste syrien, avant de s'en éloigner très fortement. Pendant la guerre civile, il fut désigné et envoyé « hors cadre » à l'ONU où il lance son appel du 17 mars 1978 « Laissez vivre mon peuple ». En 1950, il participe à la fondation de la première faculté arabe de droit, de sciences politiques et d'économie. Il occupe par la suite plusieurs fonctions ministérielles. Il a notamment été vice-premier ministre du Liban de 1970 à 1971, et ministre du Travail de 1975 à 1976. Après avoir été ambassadeur en Grèce, il est de 1977 à 1982, Représentant permanent du Liban à l'ONU. Le 12 décembre 2005 son fils Gébran Tuéni est assassiné à Mkallès. C'est un coup tout particulièrement dur pour Ghassan Tuéni après la mort en 1983 de sa femme Nadia la poète d'origine druze, ainsi que de son fils Makram disparu dans un accident de voiture en 1987. Membre du bloc parlementaire du Futur, il lance, en novembre 2006, une pétition pour la démission du Président de la République Libanaise Emile Lahoud: le parti majoritaire soupçonne ce dernier d’être complice des assassins de l’ancien Premier ministre libanais, Rafic Hariri, tué en 2005 dans un attentat à la camionnette piégée. Après l'assassinat de son fils Gebran, Ghassan Tuéni est élu à sa place au siège grec-orthodoxe d’Achrafieh. Ghassan Tueni accepte d'être proposé au Prix Sakharov 2006 en mémoire de cinq personnalités libanaises assassinées ces dernières années (Gebrane Tuéni, Rafik Hariri, Bassel Fleihane, Samir Kassir, Georges Hawi). M. Alexandre Milinkevitch remporte finalement le Prix en décembre 2006. En 2009, le président Michel Sleiman le récompense de l'Ordre du Mérite libanais pour ses réalisations dans les champs politiques, médiatiques et diplomatiques. Il a écrit plusieurs livres dont Un siècle pour rien (avec Jean Lacouture et Gérard Khoury, publié en 2002), ainsi queEnterrer la haine et la vengeance: une vie pour le Liban, publié en 2009. De ce dernier livre, l'analyste géopolitique français Pierre Rousselin avait notamment souligné deux citations : Sur les chrétiens du Liban: "Les chrétiens doivent tenir leur rang. Ils doivent avant tout renoncer à ce complexe de persécution qui est le propre des minorités (...) Le danger pour les chrétiens du Liban est de considérer que la fin de leurs privilèges signifie la fin de leurs droits et de leurs obligations". Sur le Liban: "Le Liban est le seul laboratoire au monde de la convivialité ou plutôt de la "convivence" islamo-chrétienne (...) Dans un monde qui se globalise et se morcelle à la fois, le Liban demeure la preuve ultime qu'il est encore possible aux communautés, une fois le pluralisme politique équitablement et librement respecté, de s'opposer, chacune puis toutes ensemble, au fondamentalisme et à l'exclusivisme. Les chrétiens ne doivent pas tenter de choisir leurs "bons" musulmans. Il n'y a pas les musulmans que nous pourrions aimer et ceux que nous devons haïr. C'est l'islam tel qu'en lui-même qui est notre partenaire et que nous devons accepter". * Gibran Tuéni,l'un des premiers francs-maçons du Liban ( 1890-1947 ) était parti de rien et qui à l'âge de 11 ans distribuait des journaux à Beyrouth, était devenu au fil des années l'un des plus brillant journaliste et homme politique du Liban. Nationaliste arabe, il fonda en 1922 le journal " Al Ahrar" qui sera le porte parole des "Francs-Maçons" puis en 1933 le célèbre journal "Al Nahar". A sa mort la "Grande Loge Syro-Arabe" a observée 5 minutes de silence et la " Grande Loge d'Egypte" lui a rendu un vibrant hommage en envoyant un télégramme de condoléance dans ces termes: "A la mort de Gebrane Tuéni les murs de la Grande Loge d'Egypte ont vibrés ainsi que ceux des autres Obédiences de la nation arabe. Toutes nos condoléances au Liban". source: "Grande Maîtrise du Liban" http://www.grandorientarabe.org/admin.php?p=edit&idd=58&menu=menu1&rt=0 www.grandorientarabe.org

mardi 5 juin 2012

" Les Ventres du Coran "

Les Ventres du Coran "Le Coran possède un dos et un ventre, et ce ventre a lui-même un ventre,et cela jusqu'à sept ventres." Cette phrase attribuée au Prophète Mohammed a été interprétée par les mystiques musulmans comme une allusion aux sens ésotériques du Coran Le Texte sacré comporte un sens littéral,accessible à tous; mais cette première lecture n'épuise pas le message contenu dans la parole divine. Le croyant est invité à pénétrer dans les significations cachées, plus profondes que le sens littéral, car plus proches des réalités divines. Mais l'accès à ces " ventres " du Coran est hors de portée de la raison ordinaire; il requiert une transmutation mentale, une capacité de recevoir le sens symbolique des versets. C'est à la découverte de cette dimension intérieure de l'esprit que les mystiques musulmans ont attaché leurs efforts depuis douze siècles. Leur méditations, exégèses et poèmes, traduisent l'autre pratique de la religion musulmane, celle qui ne se contente pas de l'observance de la Loi, mais recherche à travers elle le secret de l'irrépressible nostalgie de l'homme vers un plus-être. Ibn Arabi (+1240) le grand doctrinaire, Roumi (+1273) le poète génial et danseur, Hallâj (+922) le prédicateur si étrangement christique, ainsi que des centaines d'autres ont témoigné de leur pélerinage vers la dimension intérieure de l'être. Que leur révèle la lecture du Coran? Essentiellement le trajet de leur propre transmutation. Les récits coraniques sont rapportés par exemple au renoncement à l'ego (sacrifice d'Abraham), au choc de la rencontre avec le divin (Moïse au Sinaï), ou à la nouvelle naissance spirituelle (immaculée conception de Jésus). C'est un nouveau Coran qui surgit lors de la "lecture divine" des versets. Il vient dire au croyant sa propre Vérité, formulée par une autre parole attribuée à Mohammed: " Celui qui se connaît soi-même connaît son Seigneur ". Pierre Lory www.grandorientarabe.org

samedi 2 juin 2012

Grand Orient Arabe Œcuménique " Les Jeudis de GIBRAN "

A la demande de nos frères et sœurs et des internautes fans résidents hors de Paris et afin de leur permettre d'assister au cycle de conférences de la Respectable Loge de Recherche Khalil GIBRAN (Orient de Saint Cloud -Paris) nous publions ci-dessous le programme pour l'année 2013. Pour tous ceux qui souhaitent y participer, prière de vous inscrire d'ores et déjà en indiquant la (ou les dates) en écrivant à: secretaire@goao.org (att.RL GIBRAN). Une invitation personnelle vous sera envoyée. At the request of our brothers and sisters and Internet fans living outside of Paris and to enable them to attend the lecture series of the Respectable Lodge of Research Khalil GIBRAN (East of St. Cloud, Paris), we publish below the program for 2013. For those who wish to attend, please register already indicating the (or dates) by writing to: secretaire@goao.org (att.RL GIBRAN). A personal invitation will be sent Grand Orient Arabe Œcuménique (GOAO) « Les Jeudis de GIBRAN » Cycle de Conférences -Année 2013 (Ouvert au public) La Respectable Loge de Recherche Khalil GIBRAN à l’Orient de Saint Cloud (Paris) vous invite à son cycle de conférences pour l’année 2013 sur le thème général de : « Francs-Maçons et Ésotérisme Musulman » Avec pour conférenciers : - Le Jeudi 17 Janvier 2013 à 20 h : * M. Idriss ABERKANE, Normalien, membre de la Tarîqa Alawiya « Soufisme et franc-maçonnerie » - Le Jeudi 7 Février 2013 à 20 h : * M. Pierre LORY, Directeur d’Études à l’École Pratique des Hautes Études à Paris « Les commentaires mystiques du Coran » - Le Jeudi 21 Mars 2013 à 20 h : * M. Christian LOCHON, Professeur à l’Institut de formation des Imams de la Grande Mosquée de Paris « Confréries orientales et confréries occidentales » - Le Jeudi 11 Avril 2013 à 20 h : * M. Abraham MOUNZER, Président de l’Association des Druzes de France « La gnose druze » - Le Jeudi 16 Mai 2013 à 20 h : * Dr RAHMATOULLAH, Président de la Société d’Études Ismaéliennes de France « Les spécificités de l’ésotérisme ismaélien » - Le Jeudi 13 Juin 2013 à 20 h : * M. Jean-Marc ARACTINGI, Grand Maître Mondial du Grand Orient Arabe Œcuménique (GOAO) « Traditions initiatiques musulmanes et franc-maçonnerie »